Editions La Lanterne Magique - Récit - L'expédition de découverte des Terres australes dirigée par M.-J. Marion-Dufresne (1771-1773)
| Destination | Océanie |
|---|---|
| Thème | Explorations |
| Auteur | Récits d’Ambroise Le Jar du Clesmeur et de Jean Roux |
| Date de publication | 17 sept. 2025 |
| Edition, collection | Editions la lanterne magique |
Détails de l'article
Voici comment l'éditeur présente ce titre sur son site :
Le lendemain, nous doublâmes le cap Nord de la Nouvelle-Zélande que M. Marion-Dufresne a nommé Cap Éole: nom qui lui est acquis par les fréquentes tempêtes que nous avions essuyées.
Le 3 mai à 8 heures du matin, n’étant qu’à deux milles de la côte, on aperçut une pirogue qui venait à nous ; elle s’approcha du vaisseau de M. Marion qui ne parvint à attirer les Zélandais à bord qu’après leur avoir envoyé par le moyen d’une ligne
différents présents.
Nous ne tardâmes pas à voir plusieurs autres pirogues attirées par la bonne réception que l’on avait faite à la première.
Enfin nous eûmes à bord des deux vaisseaux au moins cent Zélandais qui chantaient et dansaient presque toujours, ce ne fut même qu’avec peine que nous nous en débarrassâmes et encore sous condition que nous descendrions chez eux.
Pour nous y engager davantage, ils nous firent entendre que leurs femmes étaient jolies, espérant nous attirer par ce moyen propre en effet à réunir les nations les plus différentes dans leurs usages, leurs mœurs et leurs coutumes.
Je remarquai dans leur langage beaucoup de rapport avec celui des habitants de Cythère ; j’employai même avec succès le vocabulaire qu’en ont rapporté les vaisseaux de M. de Bougainville.
Tout concourait à nous inspirer la plus grande confiance dans les Zélandais ; leur arrivée à bord, sans armes, leur peu de surprise en nous abordant, et le nom de tapou qu’ils donnaient à nos fusils nous persuadaient qu’ils avaient déjà vu des Européens sur leurs côtes.
Nous en conçûmes les plus grandes espérances et fîmes sur le champ les dispositions nécessaires pour ancrer au plus tôt à une terre où nous nous flattions de trouver tout ce dont nous avions besoin pour la réparation de nos vaisseaux et notre approvisionnement en eau.
(Source : La lanterne magique)